12.10.11

Noriko KOMA, 14 octobre 2011

«  X  »

"La Méditerranée", 2002, 120 x 120 cm
Peinture traditionnelle Japonaise sur toile : poudres de minéraux,
de coquillages et de verre, pigments, encre de Chine, feuilles de
métaux, colle animale et pâte rouge pour sceaux

« Lorsqu’on subi une catastrophe, on s’habitue assez rapidement, on relativise. On essaie d’avoir une vie "normale" qui continue malgré le risque de mort. Dans la guerre, les enfants naissent et jouent dos à dos avec la mort. Ils grandissent avec la guerre et deviennent des soldats comme leurs pères. Cela, je l’ai appris au Moyen-Orient. Vivre avec la mort, c’est pas seulement dans les pays en guerre. On n’a jamais pensé que le géant Tsunami puisse avaler plus de 23 000 vies japonaises en quelques heures. Il n’y avait qu’une chance sur cent milles pour que ça arrive répétaient les autorités ; l’accident nucléaire est arrivé trop facilement. Comment éviter à nos enfants restés sur place la contamination et l’inconnu ? Ce qui est sûr, c’est que la mort peut frapper à n’importe quel moment ; ce qu’on peut faire seulement, c’est se donner et continuer à vivre.

A la mémoire de victimes du tremblement de terre et du tsunami survenus le 11 mars 2011 au nord-est du Japon. »
Noriko KOMA


Retour sur l'accrochage de
"X", 2011, peinture sur toile, 120 x 120 cm