2.9.14

Diane de CICCO, 5 septembre 2014


Ma peinture est toujours un voyage (souvent semé d’embuches) pour arriver en cet endroit que je n’aurais su définir auparavant et qui provoque en moi l’étonnement. Ce que je pose sur la toile au commencement est une intuition poétique, une vision intérieure. C’est un départ vers un espace imaginaire, vers une manifestation du mystère. Il me faut « connaître » ce nouveau territoire, ce paysage sans nom et le faire mien ou repartir. L’acceptation, le « oui » peut ne venir parfois que beaucoup plus tard, après l’avoir atteint. Je me sens alors en résonance avec l’œuvre.  L’aboutissement est cette indéfinissable justesse. Je crois que c’est cela qui lui confère le pouvoir d’entrer en résonance avec l’autre. Nous sommes alors si loin de la raison. C’est tout le mystère de l’âme.Le parcours est long, le risque à la fois énorme et ridicule. Trois pas en avant et deux pas en arrière. Il faut rester debout et vaillant, ne pas chercher le résultat. Il arrive quand on ne l’attend pas. Je me dis par exemple : « Aujourd’hui a été une bonne  journée. J’ai remis plusieurs toiles en question ». Cela veut dire que j’avance. Mais vers quoi, je ne sais pas. J’essaie d’avoir une certaine tendresse pour moi-même et ne pas laisser l’exigence me paralyser. Je suis funambule, il faut trouver encore et encore l’équilibre subtil entre arrogance et humilité, risque et prudence, exigence et bienveillance. Et il faut savoir attendre...
Diane de Cicco









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