20.6.16

Olivier PEYRONNET, 24 juin 2016

Mon travail s’articule, pour partie, depuis une  vingtaine d’années, autour de la réappropriation de matériaux du quotidien. Ces matériaux sont travaillés pour leur dimension organique et métaphorique, ceux-ci étant à la fois révélateurs de l’intime du corps, d’une archéologie humaine et d’une empreinte collective.
Ces sculptures murales suscitent une double lecture, une première perception est d’ordre décoratif puis une deuxième recouvre un sens plus métaphorique, qui évoque à la fois l’intimité et l’universalité de ce que Georges Perec qualifie d’infra-ordinaire, « Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? » in L’infra-ordinaire, Le Seuil, 1989.
Ces dispositifs de nuanciers dialoguent avec le design mais un design animé par les traces colorées du vivant.
En effet, les surfaces sensibles des trames tissulaires enregistrent les rêves et les histoires vécues, à la manière du papier photosensible en photographie.

Ici ces surfaces sont conditionnées sous une membrane protectrice de verre, qui à la fois protège et fait rayonner la matière colorée, de manière quasi précieuse et unique.
 Chaque loupe, point traversé par la lumière, renvoie à l’individu, à la cellule, à son code génétique.




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