15.1.18

NANSKY, le 19 janvier 2018

Imaginons une palette majuscule,  un choix de couleurs infini, une palette faite rien 
que pour elle, Anna Nansky.

Du bout des pinceaux,  elle prélève des fragments de lumière pour les assembler sur 
la toile à la manière d’un vitrailliste. Serties de noir, les transparences s’animent, se 
chargeant par endroit de textures plus épaisses. Patchwork d’intensités et de densités 
qui poussent le quadrillage noir dans des dislocations géométriques. Le graphisme 
bousculé joue au mikado et cette nouvelle géographie, selon le regard que l’on pose, 
plus ou moins proche, prend des allures de relevé topographique ou de carte aérienne.

Irisés, chatoyants, fruités, intenses, les carrés de couleurs picotent nos perceptions. 
Alors dans ce réseau ramifié, les accords de tonalités racontent des histoires, engendrent des personnages, explorent des paysages. La créativité explosive de l’artiste crépite en écho dans notre propre imaginaire, tandis que sa sensibilité nous emporte vers le rêve. Anna Nansky nous propose une vision décalée du quotidien, onirique, réinventée par sa nature passionnée.
En équilibre entre la fougue, l’intensité et une élégante délicatesse. 

L’’incursion sinueuse proposée par Anna Nansky dans sa conception du cubisme, parfois adouci de rondeurs, parfois cicatriciel, dégage un fort pouvoir d’attraction. Et lorsque l’âme de Klimt semble survoler ses toiles pour y déposer un peu de son art, l’œuvre de cette jeune artiste prend toute sa  toute sa profondeur et toute sa puissance.


Claudine DUFOUR-MEURISSE





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